Convention collective de la métallurgie : grille 2025, changements et bonnes pratiques

Le 1ᵉʳ janvier 2024, la métallurgie a vu ses règles conventionnelles se transformer profondément. La branche a adopté une convention collective nationale unique (IDCC 3248) pour supprimer les disparités territoriales.

Pour salariés et employeurs, cela signifie : nouvelle classification, nouveaux minima, mais aussi transitions à gérer.

Nous allons ensemble explorer où trouver ce texte, ce qui a changé, comment connaître votre salaire minimum conventionnel, et décrypter la grille de 2025 avec des repères concrets.

Où peut-on consulter la convention collective de la métallurgie ?

Si vous cherchez le texte officiel, trois sources sont incontournables :

La version consolidée du 10 juin 2024 intègre les avenants successifs : 1ᵉʳ juillet 2022, 30 septembre 2022, 11 juillet 2023, 3 novembre 2023 et 10 juin 2024. (gim‑idf.fr)

Conseil : vérifiez toujours que vous avez la dernière version, avec tous les avenants.

Certaines entreprises plus petites pourront bénéficier d’un délai de transition jusqu’à 2030 pour appliquer certaines dispositions.

Quels sont les changements majeurs avec la nouvelle convention collective métallurgie ?

metallurgie 2 Convention collective de la métallurgie : grille 2025, changements et bonnes pratiques

La réforme de la métallurgie vise à simplifier, harmoniser et moderniser. Voici les points saillants :

  • Une convention nationale unique : élimination des conventions régionales ou territoriales multiples, ce qui garantit désormais un cadre uniforme sur tout le territoire.
  • Une classification repensée : 18 classes d’emplois réparties en 9 groupes de A à I. Cette nouvelle architecture facilite la mobilité et la compréhension des parcours professionnels.
  • Grille unique des salaires minima hiérarchiques (SMH) : un barème national s’applique désormais à tous les salariés de la branche.
  • Majorations selon formules de forfait ou temps de travail : pour les salariés sous forfait en heures sur l’année entre 1 607 et 1 927 heures, ou au forfait jours, des majorations de 15 % ou 30 % s’appliquent.

En matière de protection sociale, la nouvelle convention impose désormais un socle minimal de garanties en santé et prévoyance applicables dès 1ᵉʳ janvier 2023 pour certaines rubriques, et l’ensemble des dispositions à compter de 2024.

Enfin, pour permettre une transition plus douce, les entreprises de moins de 150 salariés peuvent bénéficier d’un délai pour appliquer certaines revalorisations dès lors que leur masse salariale croît de plus de 5 %.

Comment connaître le salaire minimum imposé par la convention métallurgie ?

Le concept central est celui du Salaire Minimum Hiérarchique (SMH). C’est le plancher conventionnel que l’employeur doit respecter, pour chaque classe d’emploi. Si le SMH est inférieur au SMIC, c’est le SMIC qui s’applique.

La grille nationale définit pour chaque groupe et classe d’emploi un montant annuel brut minimal. Par exemple, pour les non-cadres :

Groupe / ClasseSMH annuel 35h brut
A 121 700 €
A 221 850 €
B 322 450 €
B 423 400 €
C 524 250 €
C 625 550 €
D 726 400 €
D 828 450 €
E 930 500 €
E 1033 700 €

(données issues de la grille consolidée de 2024/2025)

Pour les cadres, les minima sont plus élevés, avec par exemple :

  • F 11 : 34 900 €
  • F 12 : 36 700 €
  • G 13 : 40 000 €
  • H 16 : 52 000 €
  • I 18 : 68 000 €

(selon la grille 2025 pour cadres)

Pour les salariés au forfait ou en heures rallongées, la convention prévoit des majorations de 15 % ou 30 % selon le nombre d’heures effectuées ou le régime de forfait jours.

Que contient la grille de salaire 2025 de la métallurgie ?

metallurgie 3 Convention collective de la métallurgie : grille 2025, changements et bonnes pratiques

La grille 2025 repose sur les minima 2024, dans la continuité des mêmes valeurs, sauf revalorisation spécifique.

Elle comprend donc 18 classes d’emploi réparties sur 9 groupes (A à I). Chaque classe dispose d’un montant annuel brut minimal. Le barème national élimine les écarts territoriaux.

On y retrouve pour les non-cadres des minima allant de 21 700 € à 33 700 €, et pour les cadres de 34 900 € à 68 000 €.

Notez que pour les salariés débutants dans le groupe F, des dispositions spécifiques s’appliquent durant les 6 premières années : des majorations progressives de 5 à 8 % selon l’ancienneté.

Enfin, la grille 2025 intègre les majorations prévues pour les forfaits en heures ou jours, et les ajustements pour les longues durées (1767 à 1927 heures). Ces modalités garantissent que le minimum conventionnel reste équitable selon vos conditions de travail.

Conclusion & conseils pratiques

La convention collective de la métallurgie a franchi une étape majeure avec sa version nationale unique. Pour les salariés, il est désormais plus simple de vérifier son droit minimal.

Pour les employeurs, la transition nécessite rigueur. Quelques recommandations :

  • Consultez toujours la version consolidée avec tous les avenants
  • Avant toute embauche, identifiez la classe / groupe d’emploi du poste
  • Vérifiez que les minima conventionnels soient respectés (et dépassent le SMIC)
  • S’agissant des entreprises de moins de 150 salariés, vérifiez les délais transitoires accordés
  • Pour toute anomalie, engagez un dialogue avec les représentants du personnel ou le service RH

Cette convention, en clarifiant les règles, vise à offrir plus de stabilité et de transparence. Mais son application dépendra de la rigueur des acteurs.

Et vous, êtes-vous prêt à vérifier que vous êtes bien payé selon la nouvelle métallurgie ? Après tout, un contrat vaut ce qu’on y lit réellement.